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Les esprits les plus lourds, les plus patauds, sont tout autant agités qu’accablés, comme rivés au sol — tels des prisonniers hargneux, des bêtes captives, de vrais volatiles de basse-cour qui ont désappris à voler, — dénaturés.
Il existe un autre type de volatilité : la volatilité en tant que « mesure de la capacité d’une substance à se vaporiser », à se transformer en gaz.
Lorsque l’on gravit l’« échelle de la volatilité », on rencontre des cerveaux à l’intérieur desquels sévit également le chaos, la fièvre qui génère l’effervescence, — mais ces esprits sont plus aériens, plus libres, plus éthérés.
Au fil de l’ascension, la légèreté « s’enracine » plus vigoureusement — sa puissance s’épanouie —, les âmes virevoltent et apprennent à danser au rythme du scintillement des étoiles, jusqu’à s’échapper — vapeurs incandescentes fuyant vers d’autres espaces, d’autres ailleurs.
Ainsi, certains esprits sont plus volatils : ils se transforment plus facilement en vapeur, — ils se subliment.
Les individus peuvent : 1. Choisir d’être des étoiles vibrantes ou des gallinacés qui s’agitent ; 2. Déterminer leur état : solide, rigide et cadenassé, ou bien vaporeux, aérien, éthéré ; 3. Subir leurs pulsions, leurs croyances et leurs habitudes de vie néfastes ou les maîtriser, les sublimer; 4. Se limiter, se restreindre, rapetisser, ou bien tels des gaz, naturellement, occuper tout le volume qui leur est offert, escalader le vaste arbre de l’existence et explorer l’immense champ des possibles en gambadant…
Mais il est nécessaire, avant tout, de bien se rendre compte qu’il s’agit là essentiellement d’une question de degré — de localisation sur l’échelle…
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