Toi, univers, es-tu infini, es-tu seul, es-tu toi-même plongé dans un autre infini, parmi un nombre sans fin d’autres mondes ?
Toi, que l’homme nomme « Réalité », avec tes lois, tes phénomènes, tes paysages, ton « esprit », répands-tu ton souffle dans toutes les pièces de l’étrange et immense édifice, en occupes-tu seulement certaines ou évolues-tu, en restant toi-même, dehors, dans des endroits davantage étrangers, dans tous les autres espaces et dans toutes les autres pièces ?
Mais, peut-être, ton visage a-t-il mille reflets, mille allures, mille configurations, change-t-il avec la brise des Temps et le hasard des lieux et des circonstances ?
Mais, peut-être, es-tu imaginaire, mouvementée, capricieuse, disparate, multiple ?
Quoi qu’il en soit, tes rides, tes empreintes, tes courbures, celles qui sont accessibles aux sens, sont éblouissantes, et tes plaines, tes mers, tes monts, tes abysses fascinants.
Quoi qu’il en soit, ton existence, ton histoire, ton évolution : ton air, inspire tes créatures, – ennivrées de l’essence, du caractère inouï de tes possibles, de ta diversité, de ta variété.
Ton origine interroge, ta nature intrigue, tes propriétés attirent.
Tes sublimes doigts invisibles enveloppent les âmes…
Ils les bercent, les font grandir, les laissent partir.
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