Ô temps ! espace ! matière !
Curieuse
Unité,
L’époustouflante trinité,
Dieu sans nom, enfant singulier, naissance étrangère,
Objet vivant, organisme céleste…
Comme vous déposez un voile opaque sur l’oeil de vos créatures,
Délicatement imposez et vos frontières à l’expérience scientifique
Et vos majestueuses limites à la théorie !
Sublime est votre réponse à la mordante arrogance,
Prodigieux vos infinis soumettant le fol intellect ;
Chaleur, distance, densité, vitesse, énergie… —
Ah ! je te sens, température de Planck !
Ha ! te voici, vitesse lumineuse !
Hé ! tu es encore là, temps de Planck !
Et toi, je te vois l’impulsion première !…
Combien toute langue s’incline respectueusement devant l’étendue de
Votre grandeur ! —
Ho ! monde quantique, espaces sans fin !
Oh ! contrées illimitées en cette bulle minuscule !
Qu’en accélérant, qu’en enflant votre poitrine
Vous faites tourner toutes les têtes identiques,
Ces toupies humaines disséminées aux quatre vents des sphères !
Veuillez regarder, nous t’honorons, Nature,
Notre origine, notre reine, notre mère, notre patrie,
Vous, la source de la complexité, de l’évolution, des métamorphoses,
Vous, l’immense moteur incomparablement prodigue
Au cœur fabuleux insufflant le dynamisme, la mort, l’entrain —
Ô cœur de la vie !
Photo © iStockphoto.com / 4maksym
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