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Fable et Vérité

Fable et Vérité

3 février 2017 par Vincent PAYET

 

1

Fable et Vérité

Tout ceci, mon ami,
Paraît sortir d’une fable
Débordante de vacarmes
Et de tumultueux délires,
Issu de la bouche humide
Du premier des benêts,
J’en conviens volontiers.
Mais sache… sache
Qu’à très peu il est donné
De directement percevoir
Les phénomènes nous baignant,
La vérité nous imprégnant,
Les réalités nous composant.
Pour le commun des mortels,
Il faut, tout d’abord,
En un petit détour s’engager,
Emprunter la voie semblant
Pavée uniquement d’imaginaire,
Celle défiant, selon lui, la raison même,
Afin d’être en mesure, par la suite,
De donner le jour à de fraîches visions,
À de nouvelles représentations :
En soi, à des considérations valables,
À des conceptions autres. —
Autrement fondées,
Autrement réelles,
Autrement saines.

 

2

Beauté fatale

Quelle diaprure en ces yeux !
Quelles lèvres ombrées !
Et déjà un-je-ne-sais-quoi
Aux fatals attraits,
À la parure aux mille couleurs,
Aux mille et mille pièges,
Sans daigner les prévenir,
Irrésistiblement les amène.
Quel trouble !
Quel malheur !
Attitude, allure,
Courbure, langue séductrice :
La Bouche sulfureuse, la Folie elle-même ! —
Emplissant son insondable gosier,
Avalant par vagues, par wagons
Ses humaines et malvoyantes victimes,
Tout éperdues en ses funestes corsets,
Toutes perdues dans les effroyables lacets.

 

3

Courtiser les Muses

Combien de fois cet homme a-t-il cherché à te plaire ?
Combien de taquineries à toi adressées,
Combien de sentiments, de capacités mises à l’épreuve,
Combien d’invocations enfin, de prières, de misères
Irons à la fin périr sous le bras si âpre de ton impérieux rejet ?
Sur-le-champ, halte-là ! Déesse meurtrière !
Et, promptement, ose avouer à toi-même l’ampleur de tes actes !
Abandonnées, différentes victimes ont rejoint l’empire de la boisson,
D’autres, le drame des drogues et des innombrables frivolités… ;
Et quant à celles-là au loin, éprouveras-tu leur douleur ?
Sauras-tu à quel point désormais, par ta seule faute,
Par ton cruel abandon, la morbidité, la décadence,
Le désespoir lui-même est devenu leur muse ?
Sentiras-tu, en cette heure décisive, à quel degré lugubre est leur danse ?
Oh ! non, non, jamais cela n’adviendra, bien évidemment, Froideur !
Eh bien ! sous les coups de ton indifférence,
Englouti dans les abîmes de l’impitoyable souffrance,
Dans les affres amères le pauvre amoureux finira par trouver…
Par effectivement rencontrer, et il ne sera pas le seul,
Ce tant obscur, ce tant funeste — sa misérable, misérable,
Sa misérable destinée.

 

Photo © iStockphoto.com / orensila

 

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À propos Vincent PAYET

Fondateur de EspritetLiberté. Auteur des textes du site.

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