1. De la conscience et des ondes.
La conscience est cet objet à la fois élastique — elle est courbée par les sensations, les émotions, les sentiments, les idées — et dynamique — car sa structure et son contenu se transforme dans le temps. Les pensées négatives, en naissant et en se déplaçant, modifient, comme toute masse, la courbure de la surface psychique et produisent des ondulations ; lesquelles, quoique bien souvent imperceptibles, sont à l’origine de phénomènes particulièrement intenses et changeants : les variations physiologiques de l’humeur, voire les manifestions pathologiques de celle-ci, c’est-à-dire ses troubles. La maîtrise de la nature — « positive » ou « négative » — des ondes, de leur propagation et de leur impact est essentielle pour l’individu qui aspire à ne pas se laisser emporter par les déferlantes. En effet, pour ce qui le concerne, une vision embrassant le large champ de l’esprit, une régulation optimale de tous les éléments en et sur cette grande scène intérieure, une excellente hygiène de cette étendue mentale est recherchée avec une attention et un soin fort appliqués et soutenus : le contrôle se doit à lui-même d’être en quelque sorte parfait au logis de l’être se dominant, chez la volonté parvenue à la complète possession de soi, — en cette âme maîtresse de soi atteignant le sommet, et se baignant dans la plénitude de ses moyens et de ses états.
2. L’émancipation des esprits.
Je nomme la Vitesse d’émancipation, la vitesse à laquelle doivent se déplacer les esprits souhaitant se libérer de l’attraction gravitationnelle du mimétisme, de l’habitude, du milieu, en somme, de la « culture de masse ». Qu’on imagine donc, si l’on désire quitter les régions obscures, l’ampleur des moyens de propulsion requis au sein de toute conscience — à l’intérieur d’un champ de gravité tel que celui qui règne à notre époque et dans nos sociétés.
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