Que l’individu subit sa cruelle incomplétude ! Que des innombrables amputations de leur psyché très peu se rendent compte, et encore moins considèrent cette dernière, l’amendent et la comblent ! La masse de données en circulation à l’intérieur de la conscience produit une sorte de trouble et d’illusion ; à mesure que le nombre d’unités d’informations croissent, le sujet semble ignorer l’évidence : il ne suffit pas que les pièces soient abondantes, pour que l’harmonieuse image, la ravissante figure se forme d’elle-même, puisque seules la découverte et l’élaboration de motifs clairs et définis assurent la cohérence, le sens, et ainsi la valeur de l’ensemble. Ce n’est pas tout. Il se trouve également les crises. Celles qui surviennent continûment et d’une manière inéluctable, par cette seule raison que la nature est en pleine et constante ébullition, est perpétuelle excitation, mais, surtout, toutes celles que l’on s’efforce à éviter ; négligeant ce faisant les heureuses occasions de les rencontrer, de les combattre, de les surmonter ; méprisant les possibilités d’évoluer ; — délaissant, de fait, les échecs et les leçons, les énergies nouvelles : les vaillantes et précieuses Filles du Revers. La Valeur des phénomènes mentaux, des événements psychiques, des éléments et des flux de toutes sortes, en somme, des choses habitant tout esprit, de nos jours dévale les escaliers quatre à quatre, fonce — force mugissante ! — tel un bolide incandescent en la fureur de sa vitesse, en épousant sa courbe toute descendante. — En un mot : soumis à la loi de l’offre et de la demande, l’Intérêt que l’on porte habituellement aux objets demeurant en les têtes et formant ces dernières chute affreusement… — de toute sa hauteur. — Ce sont de bien sinistres critères, de formidablement impurs modèles, de si étranges évaluations que ces étalons qui dominent, contaminent et prolifèrent au sein de nos propres cultures.
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