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1. Accident mortel.
Il y a cette grande table. À sa surface : des microcosmes grouillant, une multitude de fourmis en pleine effervescence. Au-dessus, dans les hauteurs, courant dans l’air : une gueule si avide, une main tellement lourde — une menace planante. Soudain, un cœur cède, une âme s’envole en poussière, — emportée par l’oubli. Que s’est-il passé ? — La divine Gorge, assoiffée et rieuse, a fait venir à ses pieds la coupe de nectar, et, dans ses grandes réjouissances, elle a posé délicatement son verre écrasant… sur une minuscule tête ! Grâce à cette faveur, venue du ciel, d’autres petites bêtes se réjouissent maintenant : d’autres créatures, d’autres réjouissances, d’autres mouvements — ce sont les vers qui grouillent à présent !
2. La tête et l’oreille dures.
Les hommes prêtent une oreille attentive à certains sons, à certaines paroles, à certaines vérités, croient les comprendre, puis les oublient. — Un problème initial d’organe donc : un problème… d’entendement…
3. La meilleure réponse possible.
Il est des questions, des individus, des propos, des ennuis auxquels, il n’est permis qu’une seule bonne réponse : le silence… Que dis-je, mieux : l’indifférence !
4. Concrétion existentielle.
La tâche cristallise cette existence éparse et molle. Elle lui donne une consistance, une forme, une direction, une netteté. Au cours de ce processus, en cette concrétion existentielle, c’est l’avenir lui-même qui, informe et vaporeux, s’épaissit : tout s’agrège, s’embrasse, — prend corps… Le songe et la réalité, le futur et le présent, l’esprit et le monde se rencontrent, se prennent la main et courent ensemble — vers le même objet, dans le même enthousiasme, sur le même chemin… — Une clarté jaillit, des vœux se réalisent, un dessein s’accomplit.
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