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Esprit et Liberté

Un espace et un temps pour les esprits libres

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Archives pour janvier 2017

Volupté proche

Volupté proche

19 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

1

Volupté proche

Les plaisirs de notre âme,
Ne les cherche pas bien loin
…………………………………………
Attendant le poète, l’homme de science,
Oui, tout près… en la découverte des vérités,
Juste à côté, au sein d’une réalité drôlement intimidée,
Notre nature, d’une main toute spontanée les y a puisés…

 

2

Rênes flottantes

Règle tant considérée,
Tant respectée, tant aimée —
Je te quitte désormais.
Sentiments, passions,
Instincts, cheval créateur !
Sur ton cou à présent
T’est laissée la bride.
Ami intime, vois ces rênes flottantes
Qui, telles les mèches déliées,
S’épanouissent dans les vents gais !
N’hésite donc plus un instant :
Vers les formes nouvelles,
Va, cours, vole, et
Je t’en prie, jamais ne te retourne !

 

3

Des Trésors

La Jeunesse le voulait fuir
Lorsque, soudain, il vit,
Dans les textes poussiéreux,
La vigueur naître
Renaître de ses cendres.

 

« Ô Sagesses révolues !
Volcans, Fontaines
Toujours actifs !
Qui les âges savez traverser :
Oh ! Maîtres du Vivre ! » libère-t-il.

 

De la douce coupe d’insouciance
Ses lèvres bientôt courent s’imprégner ;
Déjà trouvent et retrouvent
Les vents anciens et le frais —
Ces trésors qui jadis… gisaient tout à fait.

 

 

Photo © iStockphoto.com / MarinaMariya

 

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Duo d’opposés

Duo d’opposés

17 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

Un homme, juché là-bas sur son mât, n’avait pas rejeté la maladie. Comment le pouvait-il, bien que le préjugé, la société, l’autrui cependant insistant, employât tout son réseau de forces pour l’y contraindre, et se démenât comme si l’accomplissement de ce dessein était chose possible ? Mais combien notre ami savait, au fond, que la santé n’est pas le contraire de l’affection, que le duo d’opposés, ici, comme bien souvent ailleurs, n’est qu’une illusion tenace ! Combien ce fin connaisseur de la psyché sentait que Morbidité et Sanité s’adonnent depuis toujours à une sorte de perpétuelle danse ! que l’homme sain ne réside, en définitive, non pas dans un état rigide, mais dans un processus dynamique, dans une désintégration de la personnalité constante, que la sérénité elle-même est une quête continuelle de la stabilité : pareille à la marche, une suite harmonieuse de déséquilibres sans cesse rattrapés — un mouvement essentiel, un trouble salutaire… un rétablissement permanent ! Oui, dans son monde, face à l’incrédulité de la foule, le sage haut perché continuait de soigner ses humeurs, avec une délicate et sérieuse attention. Ainsi, face aux vagues de pensées négatives tourbillonnant sans fin, aux creux et aux crêtes déroulant leurs formes sinistres, leur funeste figure, face à ces lames mugissantes crachant les menaces, répandant leurs eaux macabres, leurs périls sans relâche, le navigateur averti continuait d’avancer dans la constance et la promptitude, contournant les spirales assoiffées, chevauchant les humides obstacles, surmontant écueil après écueil. Un marin, cheminant au loin, de hasard aurait pu alors apercevoir, dans la tempête, en pleins tourments, au cœur de cet étrange océan : une personnalité, une âme toute dressée ; une volonté formidablement sûre de sa connaissance ainsi que de sa puissance… de sa bonne destination comme de son éternelle guérison.

 

Photo © iStockphoto.com / daseugen

 

Classé sous :Journal

Constructions mentales

Constructions mentales

16 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

1

Constructions mentales

Il en est d’un ouvrage d’esprit comme d’une construction matérielle ; l’un et l’autre ne peuvent se passer de dessins ni d’échafaudages, d’une vue d’ensemble ni d’outils adaptés à l’élaboration sensible. Pourtant, à la fin, l’oeuvre étant laissée nue devant l’observateur, ce dernier se l’imagine venue pour ainsi dire d’ailleurs. Il se représente une inspiration s’originant en quelque sorte dans les confins du ciel, une puissance guidant une main et une volonté ignorant ce que sont hésitation et égarement. En somme, on se trompe sur l’absence de la conception et du chantier ; on croit, à tort, à l’inexistence du travail préliminaire, de l’effort et de la détermination — tous sont nécessaires, ô combien ! à toute véritable œuvre. — Et, quand bien même cette méconnaissance du processus créatif ne s’opposerait, parfois, à une intense délectation en la contribution, elle ne constitue pas moins une erreur, — une bien ordinaire et souvent si heureuse illusion.

 

2

Une tout autre Recherche

Autrefois, une secrète inclination m’attirait vers toi,
En direction des vastes domaines, des belles régions.
Puis, brusquement, je vis et la concurrence,
Et les évaluations,
Et le déficit,
Et le productivisme, et le réductionnisme,
Et les oeillères ;
Et je sentis et l’immense inconfort,
Et l’insoutenable aisance ;
Et je pressentis la prison ;
Et je palpais de loin l’invisible piège à lièvre !
De ton visage peu à peu mes chants se sont détournés,
Bientôt de mes vaines aspirations joyeusement me libérais —
Ah ! dans une tout autre trajectoire je lançais mes petits pieds !

 

 

 

Photo © iStockphoto.com / senkoumelnik

 

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Douleurs et Respect

Douleurs et Respect

15 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

1

Douleurs et Respect

    Telle une rivière boueuse débordée,
Tu épanches tes plaintes, tes souffrances,
Tes alarmes, ton trop-plein,
Tes scories les plus viles.

 

    Jamais la tranquillité d’autrui
N’est en ton lit considérée.
Et par la raison que je ne dis mot,
Tu m’imagines invariablement loin du chagrin.

 

    L’animal manifestement éprouve la douleur, lui,
Tandis que la plante est imperméable, elle :
Voilà ce que ton imagination forme ;
En voilà une méprise achevée !

 

    Vraiment, l’ignorerais-tu ?
Les peines légères coulent aisément ;
Les sueurs profondes sont inaudibles. —
Hélas ! un seul des deux… connaît le Respect.

 

2

Astre créateur

    Force impétueuse,
Bouillonnement infatigable,
Chaudron psychique,
Volonté, Désir… Astre créateur !

 

    Expansion perpétuelle accélérée,
Flambeau hyper-actif,
Mèche constamment allumée,
Monde éclatant en tout lieu !

 

    Combien tes choses s’entrechoquent,
Comme tes combinaisons voient le jour :
Ô Écume illuminée, céleste sphère —

Ô Mousse quantique toute gaie !!

 

 

Photo © iStockphoto.com / Lonely__

 

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Des ailes et des éclairs

Des ailes et des éclairs

13 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

Ah ! qu’ils négligent la science et les personnalités éminentes passées ! Cependant, quelles taupes ! quels myopes accomplis ils seraient sans les prodigieux battements d’ailes dans les conceptions de l’humanité, sans ces splendides architectes qui, de tout temps, par leurs pensées élégantes, simples, par leurs supérieurs éclairs fulgurant à l’horizon, par leur théories qu’on dirait venues du ciel, ont su ériger puis élever les opinions humaines et, dans des espaces d’une altitude sans cesse croissante, embrasser — et permettre que les sociétés embrassent ! —, un nombre considérable de vérités sur les choses et leurs aspects ! Ne désespérons de rien toutefois ! Il existe, et existera encore et toujours, des individus qui sèment de clairvoyance les natures d’alentour aussi bien que les diverses affaires en cours et y maintiennent leur digne activité, amenant graduellement autrui à y participer degré par degré. Ces derniers réduiront significativement, du moins nous est-il est permis de l’espérer, le domaine de l’indifférence à l’égard de la beauté et de la compréhension des phénomènes naturels ; et, finalement, après les siècles des siècles, cette trajectoire mentale par l’ensemble des peuples épousée sera regardée dans le monde comme une heureuse destinée : considérant pour lors les égarements, les folies pures, les premiers balbutiements de la Raison, on dira sans nul doute par-devers soi combien il aurait été possible, en progressant sur des voies fort différentes, de s’égarer davantage et à l’intérieur d’un moment d’une autre durée… ; combien il était nécessaire qu’on se fourvoyât à ce point afin que l’on pût, en un futur favorable, percevoir les fraîches aurores, concevoir et sentir les nouvelles clartés — éprouver leurs rayons éternels, ces biens de fortune dès l’enfance aux hommes accordés. Armons-nous de patience ! et tenons-nous donc bien assurés du succès de l’entreprise : à force d’y réfléchir, cette manière de voir et d’éprouver formera peu à peu sur les consciences une marque, une empreinte, une figure toute familière ! Comment saurait-il en être autrement ?

 

 

Photo © iStockphoto.com / ekaart

 

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Acupuncture nouvelle

Acupuncture nouvelle

12 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

Acupuncture nouvelle

 

    Qu’on s’arrête un instant,
Et se représente ce dessin étonnant :
Un homme nu vu de face,
Dont le corps accueillerait maint point.

 

    Chacun indiquerait, au moment approprié,
Où saurait profitablement se loger l’aiguille,
Si l’on avait souhaité soigner au mieux
L’individu excessivement déréglé.

 

    Et pour me faire comprendre,
Lorsque je dis « déréglé » il faut sitôt entendre :
Jalousie, Avarice, Froideur,
Vanité, Violence…, Bêtise aussi bien que Sottise.

 

    Sur cette figure personnelle, en couleurs, et fort salutaire,
Que tout homme né porterait obligatoirement, comme la barbe,
On percevrait pour ainsi dire maux et remèdes,
Résideraient ensemble le venin et la thériaque. —

 

    Un phénomène singulier se produirait pour lors.
Sur la scène sociétale, à tour de rôle,
Le souffrant deviendrait guérisseur, et le guérisseur, souffrant ;
Et peu à peu se désembarrasserait de ses impuretés la morbide Humanité.

 

 

 

Photo © iStockphoto.com / caraman 

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Marche rapide

Marche rapide

11 janvier 2017 par Vincent PAYET

 

Marche rapide

Il s’était avancé de quelques mètres à peine sur le chemin, lorsque, se retournant, il voulu retrouver du regard certains de ses amis et de sa famille — mais ces derniers n’étaient plus. Leurs pas avaient fui, sans même le prévenir, sans s’en apercevoir eux-mêmes vers on ne sait quelles lointaines contrées. Et c’est le souvenir que notre ami tente de retracer à présent, et à travers cette sorte de figure en bribes, les traits estompés et tant proches qu’il s’efforce à saisir, à embellir, à transfigurer. Et c’est avec la plus sérieuse promptitude qu’à l’urgente tâche il s’attelle, car, il ne l’ignore pas, les sourires, les larmes, les visages sont si vite par le temps dévorés ; car il le sent : sur leurs voies propres, si vite marchent les morts.

 

L’esquisse

    De se lever, de tendre le bras,
Et d’appliquer chaque jour,
Avec une certaine constance,
Quelques petits points colorés
Sur sa propre petite toile —
Peu d’hommes en sont capables.

 

    Et pourtant il existe encore plus rare.
La poignée qui, au préalable,
S’attarde à la conception,
S’attaque à l’esquisse :
Subissant l’urgence de la réalisation,
En premier lieu, évalue l’intention — dès l’abord, considère le « dessein ».

 

 

Photo © iStockphoto.com / RamCreativ

 

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