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Esprit et Liberté

Un espace et un temps pour les esprits libres

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Archives pour mai 2016

De la valeur éclatante du fond de rayonnement fossile

De la valeur éclatante du fond de rayonnement fossile

22 mai 2016 par Vincent PAYET

Qui se veut fort connaître

pénètre la nature,

et, dans la quintessence,

parmi tous les secrets,

disposé sur le fond,

aperçoit un reflet :

reconnaît l’origine,

sa pure identité,

sa sublime substance.

 

 

De la valeur éclatante du fond de rayonnement fossile

J’éteins toutes les lampes,

mais encore tu m’éclaires ;

sur le noir de mes yeux,

ta lueur se dépose ;

tu as percé la brume,

et embrassé ta voie :

Voix toute lumineuse,

fond de rayonnement,

en prodiguant tes traces,

de ton présent cosmique

tu inondes mes nuits

et baigne ma conscience.

     Photons infatigables,

grands voyageurs célestes,

dévoilez vos aspects,

montrez-moi le passé !

révélez le lointain

se trouvant à côté :

l’univers magnifique,

ce vieil homme sans âge,

cet honorable sage,

aux multiples visages !

     Les pigments, les pixels,

les rides et les ondes,

toujours dansent auprès d’elles ;

mais ces âmes indolentes,

ne savent contempler

ni bien saisir les traits.

     Elle ne prend pas le temps,

cette petite folle,

dans le vaste miroir,

la surface parfaite,

de bien se regarder —

de bien se retrouver.

     Courant en la démence,

l’évidence elle ignore :

la nature n’égare —

c’est la folie qui perd.

 

Photo © iStockphoto.com / EzumeImages

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Lit chaud et berge froide

Lit chaud et berge froide

20 mai 2016 par Vincent PAYET

Que le lit des cœurs débordent en tout lieu et à tout âge ; que l’amer gronde, bouillonne, et assidûment brûle de se répandre ! — Ma chère petite, qu’as-tu à pleurer ? Et toi, vieil homme, de quoi sont faites tes larmes ? Dans le silence, dans l’exaltation, est-ce l’Indignation ? est-ce l’Affreux ? est-ce la Réjouissance qui, souhaite s’exprimer, qui, du monde veut se cacher, au monde veut s’adresser ? Est-ce sur ton frère, sur ta mère, sur ton enfant, sur toi-même que tu pleures ? Et toi, ma sœur, procèdes-tu dignement, naturellement, spontanément, ou bien verses-tu ton âme dans l’excès et le grotesque, dans l’illusion et l’affectation ? — l’humide, la goutte, est-il authentique, ou alors, souillé par la forme, l’apparence, — le mensonge ? Hé ! les amis ! pauvres et riches, femmes et hommes, jeunes et avancés — ne le voyez-vous donc : l’écoulement aveugle ne vous aperçoit pas ! Ainsi, en l’intimité, à la table du secret, pleurez compagnons, pleurez !… — Tes perles prospèrent… mais au fait disposes-tu d’une raison valable : la source éprouve-t-elle la profondeur ou sont-ce seulement tes yeux qui coulent ?… En tout état de cause, la terre solitaire ne connaît pas de jour qu’elle ne boive ses eaux ; mais, ces rivières, qu’elles soient claires de gaieté, ou bien troubles de sang, la laissent de marbre : toutes ces bagatelles, tous ces débordements, tous ces transports par trop humains — et peu importe leur nature, et peu importe leur intensité —, ne la font point rugir — ne la font aucunement… rougir !

 

Photo © iStockphoto.com / 31moonlight31

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De l’amour folle

20 mai 2016 par Vincent PAYET

Vous, mes soeurs et mes frères ;

Nous, idiots du village :

Comme vous vous méprenez,

Comme nous nous ignorons !

Le nombre sous-estimé,

La valeur fort enflée,

Dans l’immense jardin,

On se moque du prochain.

     Ah ! mais aimons-nous donc !

Toi, moi, les uns les autres !

Car la folie rassemble

Tous les êtres semblables,

Et ils sont infinis,

Tous ces gens insensés.

     Ainsi, je vous le dis,

Encor, je le répète :

Partout, embrassons-nous,

Souvent, aimons-nous donc,

— À flots, à la folie !

 

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Sujets, prédicats, et rêves nécessaires

Sujets, prédicats, et rêves nécessaires

19 mai 2016 par Vincent PAYET

« […] tout est ici apparence, feu follet, danse des esprits et rien de plus, […] parmi tous ces rêveurs, moi aussi, l’“homme de connaissance”, je danse ma propre danse […] »

Friedrich NIETZSCHE, Le Gai Savoir1.

 

 

Des phrases sont construites et s’animent ; arbitrairement, des mots, inventés, sont assemblés. Les hommes se trompent et sur la nature du sujet de l’énoncé et sur les propriétés qui lui sont conférés. C’est ainsi que des mondes mystérieux se créent, que des planètes floues forment des systèmes parfaitement imparfaits : des voies lactées2 étonnantes, des voies abstraites et abstruses fort nébuleuses ! Et on s’y attache, et on s’y tient sans relâche, à ces séduisants cailloux, nous autres vagabonds sans attaches, corps glissant sur la réalité, bolides tourmentés, — poussières cosmiques errantes, se prenant aux rets de la Gravité, ondes flottantes, au sein de ses courants maillés qui remuent d’aise ! Ah ! combien l’infini et l’écume sont pour les esprits par trop insupportables ! Comme l’illusion pétrifiante et rassurante est préférée à la réalité changeante et menaçante ! Quoi qu’il en soit, au cœur des orbes humains, Sujets et Prédicats, frénétiquement, copulent assidûment ! Et c’est heureux, car tous deux ensemble permettent aux esprits de croire, de rêver… de boire et de chanter — de vivre… — Ainsi, sois le bienvenu, compagnon de voyage ! camarade imaginaire ! Quoi ! on ne t’a donc rien dit ? Mes précédentes paroles n’échappent pas à la règle : tout ceci, — ces idées agencées, ces lettres se tenant la main, ces petits pas rythmés, tout ceci, — ces minuscules sons, ces délicates touches sur « toile »… ces Notes « Charmantes »… cette mélodie du Verbe ensorcelant, aussi, n’était qu’un songe !

 

  1. Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (nouv. éd. rev. et augm., Paris, GF-Flammarion, 2007), 107.

  2. Cf. Sarah Loff, « Stargazing From the International Space Station », NASA, 17 mai 2016, disponible sur

    www.nasa.gov/image-feature/stargazing-from-the-international-space-station.

     

 

Photo © iStockphoto.com / vetkit

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De l’éducation des mômillons

De l’éducation des mômillons

18 mai 2016 par Vincent PAYET

De l’éducation des mômillons

 

Je te vois, petit être,

Oui, toi, qui vient de naître,

Qui n’est que potentiel,

Promesses à venir,

Espoir en devenir.

Tu veux saisir le monde,

Le sentir, le comprendre,

Et comme récompense,

Le sort t’offre ses dons :

Des parents négligeant,

Tout plein d’inattentions,

Et la télévision !

Tu espérais connaître ?

Tu maîtriseras bien,

Et Folie et Bêtise ;

À la passivité

L’Amour te baignera ;

Dans la vaste ignorance,

Tes muscles, ton esprit,

Tout va tôt s’engourdir.

     Voilà le temps qui passe :

Assailli par l’ennui,

Tes cris, déjà, tu pousses ;

Mais les deux fous, eux, rient,

Et, parmi leur folie,

À vrai dire n’entendent

Tout ce que tu leur dis.

     Dans cet affreux silence

Des voix crues retentissent,

Les paroles éclatent

Dans les petites âmes :

     « Vive l’Obésité,

Meurs, Créativité ! »

 

Photo © iStockphoto.com / katarinka81

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De la théorie ondulatoire des âmes

De la théorie ondulatoire des âmes

18 mai 2016 par Vincent PAYET

1

De la théorie ondulatoire des âmes

Pour tes fréquentations,

Jeune fou, Âme forte,

Cherche les bonnes ondes,

Celles qui te ressemblent.

Prends le renforcement

Et fuis l’atténuation,

Que les creux et les bosses

Sans cesse s’amplifient !

Que les vies, que les forces,

Ensemble se renforcent !

     La rencontre est une danse,

Rends cette interférence,

En tout cas, constructive :

Apprends à être en phase.

     Car ne l’oublie jamais,

Ta conscience, tout ton être,

Jadis, ici, demain,

N’est que matière et onde.

 

2

L’art de se méconnaître

Tu souffres, tu envisages d’interroger la cause de ta maladie, mais jamais le remède n’est appliqué. Ainsi, étranger à la nature de ton mal, tu demeures. En faisant cela, c’est ta propre signature que tu désavoues, toi-même que tu considères comme indigne… de toi. Hé ! l’ami, es-tu si indifférent à la qualité, à la valeur qui t’habite : à ce petit monde qui n’aspire qu’à s’épanouir, t’enrichir, t’embellir, à ce souffle vital, qui du fond de ton âme en souhaitant se mouvoir, désire t’animer ? Peux-tu être irrespectueux et cruel à ce point que tu consens à cette séparation et à te traiter comme un méconnu ? — Une chose est manifeste : dans nos sociétés, les consciences excellent dans un art singulier — celui de se méconnaître.

 

Photo © iStockphoto.com / milosducati

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Paradeigma

Paradeigma

17 mai 2016 par Vincent PAYET

1

De la diffusion

Que tu sois la chaleur

Ou la concentration,

Tout comme la folie,

Au milieu de tes veines,

Tu sens la diffusion.

Répartition parfaite,

Uniformisation,

La déraison prospère

En toutes les nations :

En un flux régulier,

Toujours selon la loi,

Celle de la conduction.

              

              2

    Paradeigma

— A : Ô que cette femme est belle ! — B : Ô que tu aimes ce qui est laid ! — A : Comme cet arbre est utile ! B : Comme il ne me sert à rien ! — A : Combien mon mérite, mon ardeur, ma puissance, ma vertu, ma sagesse sont grands ! — B : Combien tu méconnais et ce dont tu parles et ce que tu es !

Au vrai, et suivant l’opinion de Covey, « deux personnes peuvent voir la même chose, ne pas être d’accord et avoir tous deux raison. Ce n’est pas logique, c’est psychologique1 ». La vision objective est un leurre, chacun porte des lunettes tout à fait singulières, faites de la matière de son identité, de son essence, et de la substance des influences extérieures ; aussi faut-il se réjouir — ou bien désespérer ! —, puisqu’il y a d’innombrables terres à explorer : autant de mondes que d’êtres ! Toutefois, si l’esprit ne s’est pas mis en tête d’évoluer en prisonnier d’un paradigme particulier et arbitraire, d’une représentation restreinte de la réalité, et s’il veut établir davantage de liens entre lui-même et les autres consciences et objets, des murs doivent chuter et des frontières s’évanouir. La nature des actes et des idées (présente et future) prend racine dans ce paradeigma que tout individu cultive. Et il ne suffit pas de modifier cette abondante végétation pour que des changements massifs se produisent : il est nécessaire d’amender, d’enrichir, de complexifier, non-seulement les pousses, mais même le modèle de référence, — le terreau lui-même.

 

  1. Stephen R. Covey, Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent (Paris, Éditions Générales First, 2005, 2004), 35.

     

Photo © iStockphoto.com / sitcokedoi 

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